Dans le cadre de l’exposition temporaire « Je mange donc je suis » organisée par le musée de la Faïence et des Arts de la table de Samadet (40) du 21 mai au 30 novembre 2022, le musée Bernard d’Agesci prête un objet issu de ses collections ethnographiques : une coupe magique.
L’exposition met en exergue les domaines de la formation du goût, des manières de la table et des patrimoines culinaires. Une partie de l’exposition, intitulée « Manger magique », a pour objectif d’illustrer la dimension sacrée et magique qu’avaient les aliments ou les liquides dans certaines cultures.
C’est à cette fin qu’est prêtée la coupe magique, objet venu d’Irak, daté du 9è siècle. Cette coupe conique est gravée d’inscriptions et de figures d’animaux (serpent, chien, mouette, lion) inscrits dans des registres géométriques. Autour d’un petit trou au centre se déploie un ruban où sont gravées six lignes servant de talisman au souverain. Des versets coraniques sont également présents (sourate 84).
La coupe magique est utilisée traditionnellement dans la culture musulmane pour soigner ou entretenir la santé d’une personne (ici le calife abbasside Mamûn ibn Harûn). Pour cela, le souverain – ou une personne désignée pour le remplacer symboliquement – buvait dans ce récipient de l’eau, de l’huile ou du lait.