Le musée Bernard d’Agesci propose ce jeudi, en fin de journée, trois déambulations avec des élèves de collèges et lycées. Ils rendront hommage à l’écrivain Ernest Pérochon.
Dans le cadre du centenaire du Prix Goncourt décerné à Ernest Pérochon en 1920 et des quatre-vingts ans de sa mort, un parcours d’éducation artistique et culturelle a été mis en place au musée Bernard d’Agesci afin de faire découvrir son œuvre aux élèves des collèges et lycées de Niort et de la Communauté d’agglomération du Niortais.
Ce projet mené en collaboration avec l’Éducation nationale concerne quatre classes de la 4e à la 2nde des collèges René Caillié de Mauzé-sur-le-Mignon et Gérard Philippe de Niort, du lycée professionnel horticole régional Gaston Chaissac de Niort et du lycée Saint-André de Niort. Il s’est déroulé de mars à mai 2022.
Une sélection d’éditions originales de ses romans présentée
Le parcours d’éducation artistique et culturelle consiste en l’étude en classe d’extraits de trois œuvres d’Ernest Pérochon, Nêne, Les Gardiennes et Conte de la fille qui aurait voulu être un garçon.
Les élèves se sont entraînés à la lecture chorale, accompagnés par un intervenant de la compagnie du Théâtre de l’Esquif. Puis ils se sont familiarisés avec Ernest Pérochon, instituteur et écrivain restitué dans son époque en se déplaçant au musée Bernard d’Agesci.
À l’occasion de cet hommage au Prix Goncourt, une sélection d’éditions originales de ses romans, de lettres manuscrites et de photographies est présentée dans le parcours permanent.
Une restitution de ce travail autour de l’œuvre de l’écrivain est proposée ce jeudi 19 mai à 17h45, 18h et 18h15. Elle consistera en une déambulation ponctuée de lectures mises en scène par les élèves, au sein même du musée Bernard d’Agesci. Le parcours dédié à Ernest Pérochon s’inscrit à la suite de la Nuit européenne des musées 2022 dans le dispositif La classe, l’œuvre !
Entrée gratuite, réservation obligatoire 05 49 78 72 00.
Ernest Pérochon (1885-1942) : sa (courte) biographie
Né dans le Bocage Bressuirais, au hameau du Tyran à Courlay, Ernest Pérochon se voit comme « un gosse des chemins creux avant d’être un gosse de la rue. » Élève brillant et assidu, lauréat de l’École normale de Parthenay, il devient instituteur et écrit ses premiers poèmes en 1908. C’est en 1912 que paraît son roman Creux de maisons. Mobilisé pendant la Grande guerre, sa fragilité cardiaque le renvoie chez lui au bout de quelques semaines qui le marquent à vie.
Après le prix Goncourt reçu en 1920 pour son roman Nêne, il s’installe à Niort avec sa famille et se consacre à l’écriture. En 1925 paraît Les Gardiennes, ouvrage redécouvert grâce au film de Xavier Beauvois en 2017. Il écrit par la suite des livres scolaires, constamment préoccupé par la question éducative.
Il refuse de collaborer sous l’Occupation, ce qui lui vaut d’être menacé par le pouvoir en place et par les Nazis. Épuisé, Il succombe à une crise cardiaque le 10 février 1942.
Son œuvre est étudiée dans les programmes scolaires et va bercer des générations d’écoliers.