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Deux-Sèvres : un été propice à la pêche à l’ADN des mulettes

Maëlle Martinez et Marc Bruneau, de DSNE.

Dans le département des Deux-Sèvres c’est Deux-Sèvres Nature Environnement qui coordonne des actions d’inventaire et de préservation des moules d’eau douce (mulettes). L’association dont le siège est à Niort assure ainsi la mise en œuvre locale du projet « Mulettes de Nouvelle Aquitaine ».
« Dans ce cadre », explique l’association, « nous sommes amenés à effectuer des recherches sur ces bivalves qui peuplent nos cours d’eau et étangs, dans le but d’améliorer nos connaissances sur ces espèces et de définir des actions de conservation. »

Tout savoir sur les moules d’eau

C’est ainsi qu’en 2021, DSNE a effectué des prélèvements d’ADN dans les cours d’eau des Deux-Sèvres. « Les espèces aquatiques libèrent sans cesse de grandes quantités d’ADN dans le milieu (de l’ADN est contenu par exemple dans l’urine ou les fèces) », précise DSNE. « Cette approche nouvelle et innovante vise à prélever des échantillons d’eau et à rechercher dans ces prélèvements des fragments d’ADN spécifique. Les analyses sont confiées à la société SPYGEN qui a élaboré un protocole d’échantillonnage standardisé pour la recherche des bivalves nous permettant de dresser une liste de l’ensemble des espèces présentes en amont du relevé sur environ cinq kilomètres. Contrairement aux prospections effectuées en waders et à l’aquascope qui permettent de détecter uniquement les grosses espèces, cette méthode permet également de dresser une liste des petites espèces (d’une taille de quelques millimètres) difficiles à détecter. »

Deux heures de relevés

En 2021 et 2022 des prélèvements ont été effectués sur la Sèvre Niortaise, l’Argenton et la Boutonne. En 2023 c’est donc tout naturellement que les deux autres grands cours d’eau que sont le Thouet et la Sèvre Nantaise bénéficient d’un prélèvement ADNe.
Le prélèvement a été réalisé le mercredi 2 août 2023 au sein de la commune du Tallud avec l’aide de Maëlle Martinez du Syndicat mixte de la Vallée du Thouet, et Marc Bruneau, de DSNE.

Le relevé a duré plus de 2 heures, avec un protocole spécifique à respecter (installation d’un tuyau sur un système de pompe et mise en place de capsules de filtration qui servent à retenir l’ADN). Les capsules d’ADN sont ensuite envoyées au laboratoire de SPYGEN et les résultats qui permettront de voir les espèces recensées arriveront en fin d’année.

Ces résultats indiqueront également si la Corbicule asiatique ou encore l’Anodonte chinoise, deux espèces exotiques envahissantes, sont présentes sur le cours d’eau en amont. Cette partie du cours d’eau appartenant à la zone Natura 2000 « Bassin du Thouet amont », ces résultats permettront d’améliorer les connaissances sur cette dernière.


Photo couverture : Maëlle Martinez du syndicat mixte de la Vallée du Thouet et Marc Bruneau, de DSNE.

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