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Sècheresse : une mise en garde de la présidente du Département

Coralie Dénoues, présidente du Conseil départemental des Deux-Sèvres invite les Deux-Sévriens à n’utiliser l’eau que « pour des usages essentiels ».  

Une situation aggravante

Face à la situation de sécheresse précoce que connaît le département des Deux-Sèvres, Coralie Dénoues, dans un communiqué de presse, appelle chacun « au civisme et à la stricte application des restrictions de l’usage de l’eau émises par la préfecture. »
« La période actuelle est la troisième la plus sèche depuis vingt ans, les deux précédentes étant 2005 et 2017. Les conséquences de cette météo sont multiples et posent problèmes dans la région. Le barrage du Cébron, par exemple, n’est rempli qu’à 50% d’eau contre 80% à la même période lors d’une année normale. Ainsi, cette retenue d’eau d’une capacité totale de 12 millions de mètres cubes avec celle de la Touche-Poupard d’une capacité, quant à elle, de 15 millions de mètres cubes assurent l’alimentation en eau potable de tous les Deux-Sévriens. Il faut donc impérativement agir avant que la région se retrouve avec un trop grand manque d’eau. »

Faire bon usage de l’eau

“Aujourd’hui », reprend-elle, « l’irrigation pour les cultures agricoles à partir du Cébron n’est plus possible et elle est réduite à partir de La Touche Poupard. Sans nier l’importance de l’eau pour le monde agricole, la priorité pour l’heure est de sécuriser l’alimentation en eau potable des habitants du territoire. Sans être alarmiste, j’invite les Deux-Sévriens à n’utiliser l’eau que pour des usages essentiels, j’en appelle à la responsabilité de chacun”, souligne la Présidente de la collectivité propriétaire des deux barrages. »  

Deux barrages, un seul problème

Le Département a interconnectés ces deux barrages il y a cinq ans. Une décision prise dans le but de sécuriser l’alimentation en eau potable. “Ces périodes de sécheresse sont de plus en plus fréquentes, nous travaillons à d’autres solutions. Consciente que l’eau rend tout possible, la préserver afin d’en garantir son accès aux populations et aux agriculteurs est l’enjeu de ces prochaines années”, conclut-elle.

Suivre la météo agricole en temps réel

La météo est l’indicateur le plus suivi par les agriculteurs.
Et par ces temps de sécheresse, il apparaît plus que jamais indispensable de suivre la météo agricole. Il est par exemple possible de suivre la météo heure par heure à Chauray ou pour n’importe quel autre lieu où se situe une exploitation.
Ces données permettent aux exploitants de planifier efficacement les temps forts de l’agriculture, telles que l’irrigation des cultures, leur traitement en optimisant les pulvérisations selon l’orientation du vent…
De nombreux sites ou applications permettent de trouver ces informations de façon fiable, et certains sont des services gratuits de météo agricole.

Un autre moyen est d’installer une station météo sur une exploitation agricole. Aujourd’hui, cette technologie n’est plus réservée aux grands organismes météorologiques. Cependant il y a quelques contraintes à respecter. Notamment elle doit être bien positionnée sur l’exploitation.
Les stations contiennent des capteurs pour la température, le pourcentage d’humidité de l’air, la vitesse du vent, la pluviométrie. Certaines installations peuvent avoir des capteurs de rayonnement solaire, de direction du vent, de mesure d’humidité du sol (grâce à une sonde), ou encore l’humectation foliaire, c’est-à-dire l’humidité présente sur les feuilles. Ce dernier indicateur permet notamment d’optimiser les interventions phytosanitaires en estimant le facteur de développement de maladies.

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