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« La Fête de Vénus» à découvrir au musée d’Agesci

L’œuvre « La Fête de Vénus», un peinture du 18e siècle dont on ignore qui est l’auteur, vient d’être restaurée au musée d’Agesci de Niort.

Cette huile sur toile présente au premier plan un écrin de verdure où est préparée une fête en l’honneur de Vénus. La déesse est peinte allongée et vêtue de drapés, presque alanguie, entourée de putti, petits angelots traditionnellement associés à la déesse de l’amour. Ils dressent un mât de Mai à ses pieds et, autour d’elle, des couronnes de fleurs. À l’arrière-plan, dans une vallée, un bâtiment à l’architecture classique se déploie.

L’œuvre intègre les collections des musées de Niort Agglo ; il s’agit d’une des peintures du legs C.A. Chabosseau en 1843.

Un premier diagnostique en 2016

Le tableau a été restauré entre novembre 2019 et le début du mois de juin 2021 à l’atelier de restauration de peintures de Niort par Pascale Brenelli-Poitevin.

Un premier examen de l’œuvre a été réalisé en 2016 afin d’établir un diagnostic. Son état de conservation était moyen et instable. L’ensemble présentait des traces d’humidité importantes. Le tableau avait été ré-entoilé lors d’une précédente restauration mais ce rentoilage avait provoqué des déformations du support original et des pertes d’adhérence de la couche picturale. L’intégrité structurelle de l’œuvre était menacée.

Il était donc urgent de retirer ce rentoilage, surtout que son remplacement n’était pas nécessaire, le support original étant en bon état.

De plus, la couche picturale était encrassée avec de nombreuses lacunes ; l’oxydation et le chanci du vernis masquaient en partie la représentation.

Sauver l’œuvre

Des tests d’allègement et de décrassage du vernis ont été effectués les 29 et 30 novembre 2016 afin de décider (ou pas) de la poursuite du traitement de l’œuvre. Les résultats, probants, permettaient d’envisager le décrassage l’ensemble de la couche picturale et l’allègement du vernis.

La restauration du tableau était donc nécessaire afin de sauver l’œuvre, d’assurer sa pérennité et de pouvoir la présenter au public.

Les interventions ont consisté en un nettoyage du châssis, dépoussiérage de la face et du revers du tableau. Enlèvement du ré-entoilage. Décrassage et allègement du vernis. Retrait des retouches avec désaccord d’une précédente restauration. Traitement et réintégration des lacunes de la couche picturale.

A découvrir au musée.

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