Après une année blanche liée à la crise sanitaire, la petite entreprise de Pascale Le Boulch pour quelque temps encore à Saint-Hilaire-La-Palud, est touchée par une série d’avaries de matériel. Un appel de financement participatif est lancé.
Les glaces de Pascale Le Boulch sont connues dans le Marais poitevin, entre Niort et La Rochelle. Celles et ceux qui les ont goutées peuvent le confirmer : elles sont excellentes. Elles sont aussi connues pour être distribuées dans toute la région du Marais poitevin d’une manière originale, un peu à l’ancienne. Elles viennent aux consommateurs grâce à cette fameuse remorque glacière de type Ménissier des années 60 et 70 dont le regard ne peut se détourner.
Un don et une contrepartie
Malheureusement, Pascale a dû cesser ses tournées comme elle a dû annuler sa présence sur de grandes manifestations, notamment la première édition du Niort Jazz Festival. La faute au compresseur de sa remorque que Pascale qualifie de « vintage dans toute sa splendeur.» Il a lâché.
Et une panne en appelant souvent une autre, la série des mésaventures se poursuit avec la défection de la turbine indispensable à la réalisation des glaces et sorbets. Le camion a également donné des signes de faiblesse…
L’année 2020 ayant fait fondre sa trésorerie comme glace au soleil, Pascale a lancé une campagne de financement participatif sur MiiMOSA, plateforme de financement participatif et solidaire exclusivement dédiée à l’agriculture et à l’alimentation.
Ainsi, chaque don est remercié par une contrepartie au choix parmi glaces, sorbets, confitures ou même une balade en barque au coeur du Marais Poitevin. Sympa en cette saison.
La campagne est en bonne voie. Elle a déjà dépassé les 60% de collecte nécessaires à la validation du projet.
Des glaces et des confitures
Après une carrière de formatrice en insertion professionnelle auprès de personnes handicapées et de jeunes en difficulté, Pascale a pris un virage à 90 degrés. La preuve : elle est à l’origine de la première antenne de La Ruche qui dit oui en 2012.
Cette aventure est pour elle un vrai déclic. Aller à la rencontre des artisans et producteurs lui a plu. C’est un monde qu’elle connaissait peu : « Je suis issue du monde de l’industrie et de la formation », indique-t-elle. Ce qu’elle a aimé avec cette structure associative collaborative ? : « Le relationnel avec les clients qui viennent chercher leurs commandes. J’y ai trouvé une « autre relation aux gens, une réciprocité dans les échanges. »
Un laboratoire dans sa maison d’Arçais
Très vite, ensuite, elle se lance dans la préparation de confitures, d’abord avec une production autonome de fruits issus de son grand jardin à Sevreau, puis en s’approvisionnant auprès de producteurs locaux et fournisseurs. Les Confiotes de Sevreau étaient nées.
En 2015, Pascale ouvre une épicerie locavore à Magné sur la place de l’église. C’est au même moment qu’elle lance les Glaces de Sevreau, après une seconde formation à l’Ecole des Chefs en Bretagne.
Le passage à Magné est bref. Un an seulement. Mais qu’importe. Fin 2018, elle reprend le bar épicerie de Saint-Georges-de-Rex, après un nouveau passage en formation pour apprendre à faire des pizza.
Aujourd’hui, c’est à Arçais, toujours dans le Marais poitevin qu’elle entend poser sa pigouille. Dans cette maison propice aux projets, elle a décidé de recréer unlabo pour y préparer glaces et confitures notamment qui font sa renommée. En espérant que les tuiles de ces derniers temps la quittent définitivement.
Pages Facebook :
Les Glaces de Sevreau : facebook.com/Les-Glaces-de-Sevreau
Les Confiotes de Sevreau : facebook.com/LesConfiotesDeSevreau