Une peinture intitulée « Le déjeuner frugal » vient d’être restaurée au Musée d’Agesci de Niort. Une métamorphose complète.
Voici la toile : une bouteille de vin avec un bouchon en liège qui accueille le reflet d’une fenêtre, une assiette avec un morbier entamé et un couteau qui nous invite au déjeuner, un verre empli de vin rouge, des pommes, des radis longs : l’ensemble est posé sur un entablement dans une construction pyramidale. Ces objets sont inanimés. » C’est une nature morte par son genre artistique et par son état avant restauration », indique le propriétaire de l’œuvre, le musée d’Agesci de Niort.
Cette œuvre de la fin du XVIIIe siècle (vers 1780), intitulée « Le Déjeuner frugal », est dans les collections des musées de Niort depuis 1843. Elle provient d’un legs de M. C.A. Chabosseau. « Probablement issue de l’école flamande », avance le musée, « elle devrait pouvoir nous informer prochainement de son identité puisque une signature est apparue au cours de la restauration (difficilement lisible). »
Une huile sur toile de 37,4X45,5 cm
Le tableau vient d’être restauré à l’atelier de restauration de Niort. Huit mois de travail, de mai à décembre 2020, ont été nécessaires pour redonner à l’œuvre sa splendeur d’antan. Il s’agit d’une huile sur toile. Dimensions : 37.5 x 45.5cm.
Manques, soulèvements, déchirures, enfoncements, auréoles (dégâts des eaux), chancis, oxydation, encrassement : les dégradations extrêmes « permettaient de qualifier l’œuvre en ruine. »
Deux restaurateurs sont intervenus sur cette œuvre : Patrick Buti pour le support et Nathalie Legillon pour la couche picturale.
« Plusieurs étapes ont été nécessaires : un châssis neuf. Résorption des déformations sur table chauffante après pose d’un papier de protection de surface. Nettoyage du revers. Démontage. Retension avec agrafes inoxydables. Doublage avec une toile. polyester. Pour la couche picturale : refixage local et général. Décrassage. Allègement du vernis. Dévernissage. Masticage. Pose des premiers tons. Ajustement de la retouche. Vernissage final. »
Et l’œuvre est aujourd’hui comme neuve.
(D’après communiqué de presse).