Mère de cinq enfants, élue municipale et au Département des Deux-Sèvres, Rose-Marie Nieto n’a pas ses deux pieds dans le même sabot. Il faut que ça avance. Vite et bien.
Caler une interview entre une réunion avec un groupe scolaire et un conseil communautaire ne lui fait pas peur. Si le temps est une denrée rare dans son emploi du temps, Rose-Marie Nieto compose harmonieusement entre ses différents interlocuteurs, sans jamais se laisser déborder.
La pragmatique
Epais dossiers sous le bras, sac à mains dans l’autre, elle presse le pas sur le parvis de l’hôtel de Ville. « Pardonnez-moi pour le retard », s’excuse-t-elle tout en reprenant son souffle. Sans perdre une minute elle me conduit dans son nouveau bureau, perché au troisième étage de l’édifice. Autrefois installée au rez-de-chaussée, pour ce second mandat auprès de Jérôme Baloge, l’élue a été installée plus haut, « juste au-dessus du bureau du maire », rigole-t-elle tout en faisant un peu de place. Ses affiches de peintures de Van Gogh témoignent de son intérêt pour le peinte.
Depuis la réélection du maire sortant en mars 2020, Rose-Marie Nieto a repris les rênes de la petite enfance et de la jeunesse. Une délégation qu’elle affectionne malgré les lourds enjeux qui pèsent dessus. « Le maire m’avait proposé une autre délégation mais je voulais garder les écoles car désormais je connais bien mon sujet et j’ai une très bonne vision sur les dossiers », réagit-elle sans tergiverser.
Rose-Marie Nieto est une fonceuse et sa bonne humeur est contagieuse. Deux atouts qui font d’elle une femme politique respectée tant à la mairie qu’à son poste au Département pour l’éducation.
Son débit de paroles est proportionnel à sa capacité d’agir, c’est-à-dire : vite et bien. Tant pis pour celles et ceux qui n’arrivent pas à suivre. L’allégorie de l’efficacité c’est elle.
Affronter les tempêtes
Photo ©Niort info / Amanda Bronscheer
En pleine crise du Covid, l’adjointe à la jeunesse était au front pour organiser l’accueil des enfants du personnel soignant, réorganisé l’ouverture des classes, etc. Une tempête ? Elle esquisse un large sourire. Un simple petit défi pour cette femme étonnante qui pilote 19 groupes scolaires et 38 écoles.
Avec son mari, cette diplômée d’un master en économie du système agroalimentaire a eu cinq enfants, dont trois avec seulement un an d’écart. C’est par la lucarne associative qu’elle s’investit dans la vie de la cité. Pendant quinze ans elle fut la présidente de la FCPE et s’engage dans l’association de patins à glace de ses enfants. « Il y a treize ans, les conseils de quartiers ont été mis en place. Cela m’intéressait », se souvient-elle. La voie politique s’ouvre à elle et au fil des rencontres elle sympathise avec Jérôme Baloge.
Les problèmes, elles les règlent avec pragmatisme et une autorité naturelle. Son objectif est clair : faire avancer les choses. C’est le numérique et l’équipement des écoles élémentaires en ordinateurs qui vont être au cœur de son combat pour ce nouveau mandat.
Si le stress fait aussi partie de son job, elle ne lui laisse même pas le temps de s’installer. Mais au fil de la conversation on apprend qu’elle est une amoureuse de la nature. Les longes heures jardinage et les balades de son King Charles prénommé Healthy semblent lui apporter beaucoup de quiétude.
Et si c’était cela la clé de son équilibre ?