Site icon Niort info

A Niort, Omar Younoussa propose des stages de hip hop

Omar Younoussa

Omar Younoussa a 30 ans. Il pratique le hip hop et la breakdance depuis son plus jeune âge. Un art qu’il a découvert dans son île d’origine : Mayotte. Président des Ateliers No Fears -Culture & Danse Hip Hop à Niort, il organise dimanche 22 janvier et samedi 28 janvier, des stages de hip hop breakdance.

A Niort, vous allez proposer des stages sous forme de workshop ? Vous pouvez expliquer en quoi cela consiste?

« Les Stages sous formes de workshop, sont un moment dans lequel nous allons travailler avec les individualités de chaque personne. Disons que tu arrives avec ou pas d’expérience en danse et on te propose des clefs, des approches pour te permettre d’être en harmonie avec ta danse, ta personne, tes qualités et tes défauts qui une fois disséqués s’avéreront être des qualités. Notre base sera le Breakdance aussi connu sous les appellations BBoying, Breaking, Breakdancing, Break. »

Omar Younoussa,



Où et quand sont-ils organisés. Et qui les organise ?

« Les stages sont organisé par Les Ateliers No Fears que je représente avec le concours de l’artiste danseur Amadi Anaffi, sans oublier le soutient très précieux de nombreux parents et enfants qui nous motivent en permanence. A tous, nous disons merci. La première phase des stages a lieu le dimanche 22 janvier et samedi 28 janvier au Théâtre Jean Richard. J’en profite également pour remercier les Ateliers du Baluchon pour leur soutien. »

A qui s’adressent ces stages ?

« Les stages s’adressent aux enfants à partir de 7 ans, aux adolescents et aux adultes avec ou sans handicape, il suffit de s’inscrire au préalable auprès des Ateliers No Fears (coordonnées et tarifs à la fin de l’article). Lors du stage, il convient d’avoir une tenue pour danser, des chaussures pour l’intérieur et une bouteille d’eau. »

Pouvez-vous nous parler des intervenants ?

« Le Premier Intervenant est Amadi Anaffi, originaire de Mayotte, danseur connu pour sa technique hors normes et son originalité artistique. Il a marqué à de nombreuses reprises l’histoire de hip hop mahorais avec plusieurs victoires à son actif.  Toujours  généreux, il a contribué à la formation de plusieurs Bboys et Bgirls qui brillent désormais sur la scène nationale française. Il est impatient de partager sa vision et son savoir faire avec vous.
Le deuxième intervenants, c’est moi. Je suis donc aussi de Mayotte. Je suis un danseur au style hybride. Je conjugue la danse entre la fermeté du poing et la douceur de la main. J’adore collaborer avec d’autres domaines artistiques, ce qui nourrit en permanence ma volonté quant à la promotion de la culture hip hop. Aujourd’hui avec  Les Ateliers No Fears. Il  y a deux devises : La première, lorsque tu apprends, j’apprends aussi. La seconde : être utile sans être utilisé. Pour ce stage, je suis également impatient de partager avec vous les bonnes énergies reçues ces vingt dernières années avec de la Danse et de l’amour pour la danse. »

Quelles qualités sont nécessaires pour pratiquer le hip-hop ?

« Pour la pratique du Hip Hop, il ne faut aucune qualité. Chacun peut pratiquer et nous sommes là pour faire en sorte que chacun y trouve son intérêt. La danse c’est le mouvement, nous faisons des mouvements tous les jours. Nous dansons ainsi à chaque instant. Maintenant c’est de venir gouter le mouvement, prendre conscience de nos corps en mouvement et suivre le courant de la rythmique et des pulsations selon nos corps. En sommes danser ce que nous sommes vraiment. » 

Qu’est que cette danse développe chez celles et ceux qui la pratiquent ?

« La majeur partie du temps, on se découvre avoir d’autres qualités en pratiquant que l’on ne soupçonnait même pas :  la confiance, la curiosité, la générosité, la persévérance, la créativité, le plaisir de danser, Vivre, Être libre, Accepter ce que nous sommes et apprendre à devenir la meilleure version de soi même, l’autonomie et la prise d’initiative, réfléchir par soi même et tout cela en dansant. La liste est longue pour énumérer tous les bienfaits que le Hip hop apporte à chacun. Je peux, pour résumer, dire que c’est de l’écoute avec tous nos sens. »

Comment est né votre goût pour le hip hop ?

« Le goût de la danse hip hop est arrivé en regardant mes aînés pratiqués pour le plaisir. On est dans les années 2000, je demande que l’on m’explique… On m’explique. Ca marche et l’histoire commence.  Je suis tellement subjugué pour toute cette énergie que je m’essaye aussi au RAP. Mais je me rends vite compte que ce n’est pas pour moi. Je l’écoute au lieu de parler devant un micro. 
Toujours avide de savoir, J’ai commencé alors par sillonner Mayotte à la recherche de nouvelles techniques. »

« La danse hip hop est devenue pour moi un refuge contre l’oisiveté ou la délinquance, un espace de liberté quasi sacré. C’est dans ces années-là que je suis encadré par Maoulida Bacar alias Poopa, qui m’a transmis sans compter la majeure partie de mon vocabulaire.  La rencontre ensuite avec les  BBoys des autres villes Ouangani (Kadri, Vita..) Chiconi (Mike, Big F Haytre), et Sohoa (Nomane) a été révélatrice. Et l’idée de rendre un jour le savoir qui m’a été transmis prend forme pas à pas.  La véritable prise de conscience  a été avec le collectif BBK qui sera dissout pour faire naitre  le Lil’Stylz Crew de Kahani  courant 2005, avec Assane Mohamed (Assez). On prend l’un de l’autre pour améliorer nos conditions et de ceux et celles qui sont autour de nous. Nous avons la chance de rencontrer une personne formidable : Karine Legrand. Elle nous a montré les autres disciplines de la culture Hip Hop au travers du documentaire mythique « Faire Kiffer les Anges « . Elle nous accompagne dans la structuration de notre association Lil’ Stylz Crew. L’amour d’une passion est né. On n’est pas nombreux à être véritablement mordus mais la solidarité entre les BBoys (les personnes de sexe Masculin qui pratiquent le breakdance NDLR) de Mayotte, se crée. Avec évidemment ses tendances concurrentiels lors des Battles que nous organisions. »

« Nous aurons nos premières Bgirls mahoraises à partir des années 2009-2010. Lorsque l’association Hip Hop Evolution s’installe à Mayotte, un autre niveau dans la pratique de la danse se voit croissant. Des intervenants réunionnais et métropolitains font des passerelles avec nous. L’objectif pour chacun : être la meilleure version de soi même sans oublier les autres. Nous souhaitons à ce moment-là donner une voie de sortie pour nos plus jeunes frères. On les encadre ensemble ainsi jusqu’à 2012 où je m’envole pour la métropole. En m’installant à Clermont-Ferrand, l’enseignement de la culture Hip Hop me parvient presque naturellement.  En collaborant avec les différents acteurs du mouvement hip hop de la région Auvergne, je commence à murir ma pédagogie. Merci d’ailleurs à toutes ces personnes qui ont guidé mon parcours et qui le font encore aujourd’hui. »

Quand avez-vous compris que cet art remplirait votre vie ?

« Je prends conscience que la culture hip hop est ce que je suis en compagnie de Yoann Sarrat et Steven Thieng Nguyen entre 2014-2016. Chacun nourrit la singularité de l’autre. Dans le crew Private Joke, « on idéalise le concept de danser ce que nous sommes sans trop se prendre au sérieux ». Je suis pris pour un poste d’intervenant pédago-artistique à Niort en 2017. J’enchaine alors les missions jusqu’à Juillet 2022, je prends l’initiative de me mettre à mon compte afin d’équilibrer ma vie d’artiste et ma vie de famille. »

Pratique

Où et comment s’inscrire ? Par Téléphone au 07 80 83 99 93 ; par mail : lesateliersnofears@gmail.com ; sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook Les Ateliers No Fears, Culture & Danse Hip Hop
Combien ça coûte ? 20€ les deux heures.
Les Ateliers No Fears, c’est aussi de la création de spectacle, des show chorégraphiques et des cours particulier. C’est aussi des interventions en milieu scolaire.
A noter : https://instagram.com/anaffi97?igshid=YmMyMTA2M2Y= ; https://instagram.com/omaritoelbantou?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Quitter la version mobile