La Région Nouvelle-Aquitaine a voté en fin de semaine passée son budget primitif 2025. Il s’élève à 3,3 milliards d’euros

Les 183 élus régionaux de Nouvelle-Aquitaine, réunis ce jeudi 19 décembre 2024 à Bordeaux, ont adopté le Budget Primitif 2025 de 3,3 milliards d’euros (contre un BP 2024 de 3,5 milliards).

En préambule, Alain Rousset, président de la Région Nouvelle Aquitaine et Sandrine Derville, vice-présidente en charge des finances ont déclaré : « Devant les probables mesures d’austérité en direction des collectivités territoriales présentées dans le Projet de loi de finances, la Région a dû s’adapter sans dévier sa stratégie et propose un budget protecteur et réaliste. Parce que cette crise va impacter les Néo-Aquitains, les entreprises, les associations, la Région a fait le choix d’incarner la stabilité et a décidé de ne pas ajouter de l’incertitude aux inquiétudes nationales. Ce budget doit protéger les territoires les plus fragiles, les entreprises et les emplois face aux risques de défaillances et doit préserver le service public régional. »

Alain Rousset , président de la Région Nouvelle Aquitaine. Photo Ni.

Poursuivre le Plan Pluriannuel d’Investissement

Selon les élus de la majorité, « la jeunesse reste la priorité de la Région avec 888 millions d’euros de crédits prévus au budget. Les investissements à conduire en 2025, à un très haut niveau doivent notamment permettre de poursuivre le PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement) des lycées avec une attention forte sur la sécurité et l’accessibilité des établissements, qui ne peuvent être des variables d’ajustement budgétaire. »

Transport quels crédits pour Niort

353 millions d’euros sont dédiés aux investissements sur le transport. La Région cofinancera ainsi les travaux de mise en accessibilité des quais de la gare de Limoges, de Bayonne, la finalisation de la halte et du pôle d’échanges multimodaux de la Médoquine à Talence, dont l’ouverture est prévue en 2025, ainsi que les travaux des pôles d’échanges multimodaux de Saint-Vincent-de-Tyrosse, Niort, Surgères et Tonneins.
Par ailleurs, des crédits sont prévus en 2025 pour l’engagement de nouvelles opérations sur l’accessibilité des gares et l’aménagement de pôles d’échanges.

Des freins aux investissements

« Néanmoins, à défaut de ressources suffisantes« , dit-elle, la Région ne pourra pas déployer l’intégralité des opérations de CPER (contrats de plan État-Régions ), qui vont au-delà de ses compétences. En 2025, la Région pourrait engager la phase 2 de la rénovation de la ligne Poitiers-Limoges. Mais la capacité à lancer de nouvelles opérations est quasi nulle dans le contexte budgétaire

En 2025, la Région pourrait engager la phase 2 de la rénovation de la ligne Poitiers-Limoges. Photo NI.

La Région dit par ailleurs vouloir être « engagée aux côtés des entreprises, de l’emploi, de l’innovation et de la recherche, avec près de 490 millions d’euros. »

En matière de politique agricole, la Région souhaite maintenir le cap et ses engagements développés lors de la mission d’information et d’évaluation. Les aides dédiées aux agriculteurs seront ainsi maintenues.

Les objectifs de Néo Terra, « la feuille de route en faveur de la transition écologique et énergétique« , seront poursuivis via l’accompagnement des transitions dans l’agriculture et les entreprises qui s’engagent dans les projets de décarbonation, via les actions de préservation de la ressource en eau, de la protection de la biodiversité et dans les zones Natura 2000.

Le soutien des territoires

A travers sa politique contractuelle, la Région veut intervenir sur les territoires, « tant en matière d’ingénierie que par des actions de proximité, l’appui aux projets de territoires ruraux et la politique de la ville. »

Dans le cadre de sa politique de soutien aux praticiens de demain, la Région reconduira « sa politique volontariste d’aide aux frais de déplacement des élèves aides-soignants et accompagnants éducatifs et sociaux. De plus, elle propose de financer, dans les territoires les plus en demande, des places supplémentaires sur des métiers en forte tension, en particulier auxiliaires de puériculture, ambulanciers et manipulateur en électroradiologie. Ceci ne pourra se faire que si l’État tient ses engagements en 2025 dans le cadre du protocole lié au Ségur et au Pacte. »

Les grandes masses du budget

Budget global : 3,3 milliards d’euros répartis ainsi :
Investissement : 938 millions d’euros.
Fonctionnement : 2,2 milliards d’euros

Dette remboursée : 180 millions d’euros

Les recettes (hors emprunt) : 2,92 milliards d’euros dont :
TVA = 1,3 milliard d’euros (soit – 3,7% par rapport à 2024).
TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) = 451 millions d’euros (- 0,26 %).
Cartes grises = 242 millions d’euros (soit + 24%).
Financement formation professionnelle = 236 millions d’euros (soit + 31%).
Dotations de l’Etat = 107 millions d’euros (soit -7,36 %).
Emprunt d’équilibre = 412 millions d’euros (soit – 31%).

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