Tout récemment, au Clou-Bouchet à Niort, une campagne de relance pour le dépistage du cancer colorectal a été lancée. Dans ce quartier, les résultats préventifs ne sont pas bons.

Le Centre régional de coordination des dépistages des cancers Nouvelle-Aquitaine (CRCDC-NA), accompagné de tous ses partenaires, poursuit sa mobilisation en faveur de la prévention du cancer colorectal qui entraîne 17 000 décès chaque année en France alors que, détecté tôt, il se guérit dans 9 cas sur 10.

Si la participation s’améliore très nettement en Nouvelle-Aquitaine avec une progression régionale de 5,2 points depuis la campagne 2019-2020, « la participation 2021-2022 des Néo-Aquitains reste insuffisante : elle est actuellement de 34,6% en Nouvelle-Aquitaine et de 35,5% en Deux-Sèvres », a-t-il été récemment indiqué lors d’une conférence de presse organisée au Clou-Bouchet à Niort.

Au Clou-Bouchet, à Niort, le taux de participation chute à 26%

Dans le département des Deux-Sèvres, sur la seule année 2022, ce taux de participation amorce une tendance baissière à 33,8%. Et des disparités importantes entre les territoires sont constatées.
« Sur le seul quartier du Clou-Bouchet, à Niort, le taux de participation chute à 26%, soit presque 10 points de moins que la moyenne départementale. Concrètement, cela représente, en 2021, à Niort, dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, 738 personnes invitées dont 541 qui ne donnent pas suite et ne réalisent pas le test de dépistage », relèvent les spécialistes de la question.

Accompagner et aider

Coordonnés par le CRCDC-NA site des Deux-Sèvres et la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du niortais, les professionnels de santé, du social et du secteur associatif s’engagent afin de déployer des actions d’Aller Vers. L’objectif : « Accompagner et aider les personnes éligibles à la réalisation du dépistage des cancers dans les quartiers concernés. »

Médecins, infirmières libérales, masseurs-kinésithérapeutes, pharmaciens, membres de la CPTS du niortais, acteurs associatifs, étudiants et clowns, tous ont décidé de relever collectivement le défi. « Cette action collective contribue à un niveau opérationnel à la dynamique d’animation du territoire de santé des quartiers prioritaires en direction des populations en situation de précarité exposées aux difficultés de santé. »

Tous ces acteurs ont choisi d’unir leurs forces et de prioriser les actions envers les quartiers sous-participants en s’appuyant sur un plan d’actions composé de multiples façons d’aller vers les bénéficiaires grâce à un accompagnement par les acteurs de santé, sociaux et associatifs.

Favoriser, sensibiliser, accompagner

L’ambition partagée est de garantir davantage de santé pour toutes et tous selon le principe de l’universalisme proportionné et en s’inspirant des approches de type « MECC » (Making Every Countact Count soit en français « faire que chaque contact compte »). « Il s’agit de favoriser, de sensibiliser et d’accompagner les habitants vers le dépistage du cancer colorectal en leur donnant, d’abord, l’opportunité de s’exprimer sur leur santé, en leur donnant, ensuite, les moyens de -prendre des décisions visant à améliorer leur santé et en leur donnant, enfin, les moyens d’accéder à l’offre de santé : droits, soins et prévention. »
En un mot : permettre à chacun d’être acteur de sa santé et de lutter contre le cancer colorectal.


Légende photo : Karine Papin, Justyna Bogacz et Fanny Couet. Masseurs kinésithérapeutes ont apporté leurs témoignages. Document remis