A Epannes, entre Niort et la Rochelle, le changement de fréquences de la collecte des déchets provoque l’ire de ses habitants.

Ces derniers viennent de mettre en ligne une pétition contre ces changements.

Ils expliquent : « Nous, habitants et habitantes d’Epannes exprimons notre opposition à la décision de faire passer la collecte des ordures ménagères de 1 fois par semaine à 1 fois toutes les deux semaines. Cette décision soulève de nombreuses inquiétudes : risque sanitaire accru : l’accumulation des déchets favorise la prolifération des bactéries, des nuisibles et des mauvaises odeurs, en particulier en période chaude. Dégradation de la propreté publique : bacs débordants, dépôts sauvages, sacs éventrés sur la voie publique… Une collecte moins fréquente entraînera une nette détérioration de notre cadre de vie. Injustice entre les foyers : les familles nombreuses, les personnes âgées, ou les habitants d’immeubles sans local adapté seront les plus touchés. Tous les logements ne permettent pas un stockage prolongé des déchets. Menace sur le tri sélectif : face à des bacs d’ordures pleins, certains pourraient cesser de trier correctement leurs déchets, réduisant les efforts collectifs en matière d’environnement. Absence de concertation et d’alternatives : une telle mesure ne peut être imposée sans discussion, sans étude d’impact et sans solutions concrètes comme la généralisation du compostage ou l’augmentation du nombre de bacs. »

Ces mêmes habitants demandent « l’annulation du passage à une collecte bihebdomadaire des déchets ménagers. L’ouverture d’une concertation avec les habitants et les associations locales. La mise en place de solutions concrètes avant toute modification du service (bacs supplémentaires, compostage collectif, accompagnement au tri…). »

Une lettre ouverte

Dans une lettre ouverte adressée à notre rédaction, Hélène Buanec explique plus en avant les raisons de cette pétition. Elle explique :« Je prends la parole aujourd’hui pour exprimer une inquiétude partagée par un grand nombre d’habitants de notre commune : le projet de faire passer la collecte des déchets ménagers d’une fois par semaine à une fois toutes les deux semaines. Cette décision, si elle est maintenue, posera de réels problèmes dans notre quotidien, et ce, à plusieurs niveaux. »

« D’abord, d’un point de vue sanitaire : laisser les ordures ménagères s’accumuler pendant deux semaines, c’est favoriser les mauvaises odeurs, la prolifération des bactéries, des mouches, des rongeurs… C’est un risque, surtout en été, pour la santé publique. Ensuite, pour la qualité de vie : que deviendront nos rues, nos immeubles, nos jardins, avec des bacs qui débordent, des sacs qui traînent au sol, des dépôts sauvages en augmentation ? Moins de collecte, c’est plus de saleté visible, et un cadre de vie qui se détériore. »

Des populations pénalisées

« Et puis, soyons clairs : tous les foyers ne sont pas égaux face à cette décision. Les familles nombreuses, les personnes âgées, les habitants en appartement ou sans local à ordures adapté… Ce sont eux qui seront les plus pénalisés. On ne peut pas leur demander de stocker des déchets pendant deux semaines ! »

« Je veux aussi alerter sur un autre effet pervers : le découragement du tri sélectif. Si les poubelles générales débordent, certains risquent de tout jeter au même endroit. C’est un retour en arrière, alors même que beaucoup d’entre nous ont fait des efforts pour mieux trier. »

« Et enfin, j’interroge les véritables motivations de cette décision : Est-ce pour faire des économies ? Peut-être. Mais à quel prix ? Car il faudra ensuite nettoyer les rues, gérer les nuisances, répondre aux plaintes… Est-ce vraiment rentable au final ? »

« Nous ne sommes pas opposés au changement, mais nous voulons un changement juste, concerté, et adapté à la réalité des habitants. Avant toute décision, il faut : Une vraie consultation, Des alternatives concrètes comme le compostage ou des bacs supplémentaires, Et un accompagnement pour tous les foyers. »

A savoir

Nous avons écrit au service communication de la CAN pour obtenir son point de vue. Sa réponse sera publiée dès son retour, s’il y a.