Article mis à jour par La rédaction

Le musée Bernard d’Agesci à Niort est en quête d’informations sur un tableau intitulé Le Moulin de Bégrolle. A-t-il été peint à Sainte Pezenne ?

Kayakistes, promeneurs et curieux, nous avons besoin de vous ! Aidez-nous à localiser, au gré de vos balades, l’emplacement de cette scène de genre sur la Sèvre niortaise. Un pont, une architecture cachée par les arbres… »

Cet appel a été récemment lancé par le musée d’Agesci qui va consacrer une exposition à Jules-Gabriel Hubert-Sauzeau. Elle se déroulera du vendredi 21 octobre 2022 au dimanche 23 avril 2023. Plusieurs tableaux du peintre niortais ont été restaurés.

Parmi eux, un grand format (260 x 370 cm) est signé par l’artiste et daté (1887). Les archives du dossier de l’œuvre ne sont pas suffisamment parlantes. Un titre apparaît sur le legs de l’artiste en 1927 : « Le Moulin de Bégrolle » sans précision (pas de dimension, pas de description). « S’agit-il de cette œuvre ? », interroge le musée en pleine quête d’informations sur ce tableau.

Un tableau abimé par le temps

En raison de son format, la restauration du tableau a été réalisée dans le grand hall du musée de septembre 2021 à janvier 2022. Les visiteurs ont pu assister au travail des restaurateurs Nathalie Legillon et Patrick Buti.
L’œuvre était en très mauvais état, en raison des conditions de conservation durant ces dernières décennies. Suite à un dégât des eaux, la toile a été enroulée et conservée pliée.
La toile, était détendue, raide et ondulée et présentait de nombreuses lacunes, notamment les traces verticales des pliures (18 observées) qui laissaient apparaître une préparation blanche. La partie de la toile laissée au contact de l’air libre montrait de nombreux soulèvements de la couche picturale. Des craquelures, des coulures… et un encrassement généralisé.

Le travail de restauration

Après stabilisation des zones de clivage et des lacunes, les déformations du support ont été résorbées progressivement par le biais d’une extension sur un bâti en aluminium et par chauffage au fer à repasser (côté revers).
La couche picturale a été refixée et nettoyée, le vernis enlevé. La toile a été retendue sur un châssis neuf en aluminium. Les zones présentant des lacunes ont été recouvertes de mastic puis retouchées par glacis aux couleurs Gamblin, sur un fond chromatique à l’aquarelle.
Enfin, un vernis final de protection a été appliqué afin d’obtenir un aspect de surface régulier et satiné.

Photo : document musée d’Agesci.