Article mis à jour par La rédaction

Selon une récente étude, 15% des communes interrogées en France ont été victimes d’au moins une cyberattaque. C’était le sujet du 20e colloque de l’Observatoire Smacl, organisé tout récemment. Il avait pour thème : « Les collectivités territoriales face aux cyberattaques ».

L’Observatoire SMACL des risques de la vie territoriale et associative a réuni pour sa 20e édition, experts et acteurs de terrain pour partager retours d’expériences et enjeux auxquels les collectivités territoriales sont exposées face aux cyberattaques.

Un constat, alors que les cyberattaques au sein des collectivités se multiplient, « élus et agents territoriaux font davantage preuve de transparence dans leurs communications. Un choix parfois difficile mais pourtant nécessaire pour se donner les moyens d’agir collectivement face à un risque de plus en plus prégnant et aux lourdes conséquences. »

Selon une récente étude, 15% des communes interrogées ont été victimes d’au moins une cyberattaque.

 « J’appelle les collectivités et les assureurs à se concerter pour ne pas payer ni assurer les rançons cyber« 

Thomas Gassilloud, député

Thomas Gassilloud, député, co-président du groupe cybersécurité et souveraineté numérique à l’Assemblée nationale a ouvert les débats en soulignant qu’Internet était au départ un lieu de liberté et qu’il est devenu un lieu de conflictualité : « J’appelle, dans l’intérêt collectif, les collectivités et les assureurs à se concerter pour ne pas payer ni assurer les rançons cyber ».

Pour Jean-Luc de Boissieu, président de SMACL Assurances qui a accueilli les participants : « C’est aux collectivités de se prémunir du risque et non pas à l’assureur qui ne compensera jamais totalement les pertes. Il ne suffit pas pour une collectivité d’être assurée pour sécuriser ses systèmes d’information. La sécurité est un tout global qui impose de bien connaître les processus, les failles… et de mettre en place des politiques de prévention ».

Parmi les conseils donnés aux collectivités Me Virginie Benssoussan-Brûlé, avocate, directrice du pôle contentieux numérique chez Lexing Alain Bensoussan Avocats, a insisté sur l’importance d’une forte sensibilisation des agents à l’anonymisation des données. « Le premier problème de cybersécurité reste interne », dit-elle.

L’or noir des collectivités territoriales

De son côté, Myriam Quéméner, avocat général près de la cour d’appel de Paris a rappelé « l’importance du dépôt de plainte pour permettre aux services d’enquête d’opérer des recoupements sur les modes opératoires. »

La conclusion a été faite par Alexandre Papaemmanuel, enseignant à Sciences Po, auditeur de l’IHEDN, directeur défense, renseignement et sécurité au sein d’une entreprise innovante du numérique qui concluait la journée : « il faut une reprise par les acteurs territoriaux et penser la donnée : l’or noir des collectivités territoriales. »