Article mis à jour par La rédaction
Le musée d’Agesci vient de restaurer l’œuvre picturale « La scène champêtre » de J.B. Huet. Il s’agit d’une œuvre spoliée par les nazis.
Le tableau « La Scène champêtre » de J.B. Huet, présente une scène du quotidien. Sur la droite du tableau, une femme vend les produits de son labeur au marché. Elle discute avec une cliente et son enfant. Au premier plan, des animaux de la ferme (volailles, ovins, bovins) apportent une touche champêtre à la toile et nous plongent dans la vie paysanne. Les éléments architecturaux encadrant cette scène bucolique rappellent l’Antiquité.
Cette huile sur toile peinte par Jean-Baptiste Huet en 1798 est aussi intitulée « La Ferme, ou Départ pour le marché. » C’est une aquarelle, crayon avec encre et rehaut de craie a été réalisée en 1797-1798 par J.B. Huet et conservée au National Gallery Washington.
Une histoire mouvementée
L’œuvre a une histoire mouvementée. Achetée en 1942 par le Kaiser-Wilhelm Museum de Krefeld, elle est rapatriée en France en 1948. Le tableau est attribué au musée du Louvre par l’Office des Biens et Intérêts Privés en 1950 et déposé au musée des Beaux-arts de Niort en 1952.
Ce tableau fait partie des MNR (Musées Nationaux de Récupération). Leurs collections réunissent un peu plus de 2000 œuvres récupérées en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale, spoliées par les nazis durant le conflit. Elles sont en dépôt dans différents musées. Elles attendent leur restitution aux descendants des propriétaires légitimes.
Deux mois de restauration à Niort
L’œuvre a été restaurée à l’atelier de restauration de Niort de décembre 2020 à janvier 2021 par Patrick Buti.
Auréoles (dégâts des eaux), craquelures, toile fragilisée, traces maladroites d’une restauration ancienne, mauvais montage sur châssis (présence de punaises), vernis oxydé : « Une restauration minimaliste était nécessaire pour pouvoir stabiliser l’œuvre avec un objectif uniquement conservatoire », explique le musée.
« Chaque marque, étiquette ou inscription doit absolument rester visible », termine le musée. « Ces traces sont potentiellement des indices qui pourraient permettre de retracer le parcours de l’œuvre et donc d’identifier les propriétaires légitimes et leurs ayants-droits. »
(D’après communiqué de presse.)