Benoît Delouche est artisan ramoneur à son compte. Cela fait quinze ans qu’il exerce ce métier méconnu qu’il a appris avec son père dès le plus jeune âge.
Benoît Delouche est ramoneur. Et fier d’exercer ce métier qu’il appris dès l’âge de 10 ans en suivant son paternel qui lui-même avait appris son métier de son père.
Dans la famille Delouche, le ramonage des conduits de cheminées, des chaudières et autres foyers, cela n’a aucun secret.
« On apprend ce métier au fil des années, avec nos anciens. Il n’y a pas d’école pour exercer cette profession. Enfin, si, il y a une formation de deux jours.
Croyez-vous qu’on peut devenir ramoneur en deux jours ? » interroge l’artisan domicilié à Echiré près de Niort.
A l’évidence non.
Attaché à son métier, Benoît Delouche prend donc le temps nécessaire pour expliquer sa pratique.
« C’est important d’expliquer aux nouveaux clients comment je travaille et ce que je fais », dit-il. Et de fait, son carnet de réservations pour intervenir est quasiment plein comme un œuf toute l’année.
« Pour une prise de rendez-vous en septembre », observe-t-il,« il faut être patient.
A l’automne 2022, il fallait attendre jusqu’à trois mois pour obtenir un créneau d’intervention. »
» On ne met pas une casserole au placard sans l’avoir lavée… »
Benoît Delouche, ramoneur
En ce milieu de printemps d’ordinaire plutôt calme, le ramoneur note une hausse des rendez-vous.
Bonne chose ? « Oui », répond-il. « Je conseille d’ailleurs de ramoner les conduits de cheminée au printemps.
« Pour cela, il utilise une métaphore parlante : « On ne met pas une casserole au placard sans l’avoir lavée… »
Autre raison mise en avant : « Je préconise à mes clients de faire ramoner leur cheminée au printemps, avant les pluies d’orage d’été. La pluie peut humidifier les suies dans les conduits. Et ce n’est pas une bonne chose. »
Un certificat de ramonage
Chaque intervention dure entre trente minutes et une heure. Tout dépend de la cheminée, de son fonctionnement passé, de l’accessibilité du conduit.
« Avec le temps, je sais comment faire »… sans laisser par ailleurs de saletés derrière lui.
L’artisan qui délivre un certificat de ramonage au terme de son intervention, ne supporte pas laisser derrière lui un chantier non rangé.
« Si j’ai voulu faire ce métier, c’est d’abord et avant tout parce que j’en connaissais les inconvénients », dit-il en se remémorant des journées entières à suivre son paternel.
« A l’époque, il me donnait un franc par journée pour l’aider. J’ai appris comme ça avec lui. »
Et après une tentative dans un autre métier avec un diplôme qui n’a strictement rien à voir, Benoît Delouche a décidé de revenir à ses premiers amours. Une « passion » que partage une partie de sa famille dans la Vienne, les Deux-Sèvres et la Loire Atlantique. Ils sont ainsi une dizaine de Delouche à exercer ce métier peu courant qui plaît aussi aux tout petits enfants…
Il a le numéro du Père Noël
C’est ainsi que lorsqu’il croise au cours d’une intervention une petite fille ou un petit garçon en fin d’année, il peut leur dire gentiment « que le Père Noël va pouvoir passer tranquillement dans la cheminée sans se salir. »
Comble de la gentillesse, il n’hésite pas à dire aux gamins qu’il a aussi la ligne directe du Père Noël et qu’il va ainsi pouvoir lui dire que le conduit est propre. Leur sourire vaut alors tous les cadeaux du monde…
A savoir
Benoît Delouche travaille essentiellement du sud Gâtine et toute l’agglomération de Niort. Il n’exclut pas de se déplacer jusqu’à La Rochelle où il a de la famille.
Pour contacter Benoît Delouche, un numéro : 05 49 17 97 27.