Dans un récent communiqué de presse, l’Agence régionale de la santé Nouvelle Aquitaine évoque la « progression du moustique tigre. Elle se poursuit sur le territoire métropolitain ce qui augmente le risque de foyers épidémiques autochtones », affirme l’agence. « La saison de surveillance débute ce 1er mai et se poursuivra jusqu’au 30 novembre. » Dans le même temps, un plan d’action de lutte contre les maladies vectorielles 2025 est aussi lancé en Nouvelle-Aquitaine.

La colonisation du sud Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime a commencé en 2019. Infographe ARS.

Un constat : le contexte épidémiologique actuel (épidémie de chikungunya à la Réunion et de dengue en Guadeloupe) « est à l’origine d’un nombre très important de cas importés depuis le début de l’année, rendant plus probable la survenue de cas autochtones en Nouvelle-Aquitaine. »

Le point en région

Selon l’ARS, le moustique tigre est désormais très actif dans tous les départements de Nouvelle-Aquitaine mais il est toujours absent en Creuse. Il est cependant implanté de manière inégale sur les territoires.

Au 1er janvier 2025, le moustique tigre était présent : dans 80 départements de la France métropolitaine (France métropolitaine : 96 départements). Dans 1 485 communes de Nouvelle-Aquitaine (soit 34 % du total des communes). L’insecte est de plus en plus présent dans le sud des Deux-Sèvres et l’agglomération de Niort, et en Charente-Maritime.

Une augmentation de plus 565 communes colonisées en un an.
71 % des Néo-Aquitains sont aujourd’hui directement concernés, dans leur vie quotidienne, par le moustique tigre.

Le moustique tigre s’est installé en Charente-Maritime et dans le sud des Deux-Sèvres. Infographie ARS.

Un laboratoire en Charente-Maritime

À la demande de l’ARS, plusieurs laboratoires, dont un en Charente-Maritime, assurent des actions de sensibilisation et de formations auprès des agents des collectivités territoriales afin qu’ils deviennent des relais d’information auprès de la population et qu’ils aident les habitants à repérer et supprimer les gîtes larvaires dans l’espace public. Car, même si la commune est déjà colonisée par le moustique tigre depuis plusieurs saisons, ces gestes restent indispensables ! Ils permettent d’éviter la prolifération du moustique, ou du moins, retarder son invasion.

Comment éliminer les moustiques tigres

L’ARS rappelle enfin que « l’élimination des gîtes larvaires est le moyen le plus efficace pour lutter contre le moustique tigre. La femelle pond ses œufs dans de très petites quantités d’eau, souvent présentes dans nos jardins. Un simple bouchon retourné peut suffire ! Elle privilégie les contenants artificiels (soucoupes, pots, seaux, jouets…).
Limiter les zones de ponte est donc bien plus efficace, à long terme, que d’éliminer les moustiques adultes. Le moustique tigre, ou Aedes albopictus, est un moustique urbain qui se déplace très peu. Il vit dans un rayon d’environ 150 mètres. Autrement dit, le moustique qui vous pique est probablement né dans votre quartier. »